Stéphane FAUCHILLE fait se rencontrer sur la toile des univers mystiques qui puisent toutefois leur réalité de l’ordinaire. Sa couleur nous plonge en des lieux étonnants de verdure et d’architectures fabuleuses, où des personnages fantastiques nous font part de leur curieuse étrangeté. Ces êtres mythiques ou primitifs, voire même de notre monde, ouvrent la composition pour nous accueillir dans les rêveries de l’artiste, où se déploie une atmosphère burlesque. Les espaces y sont complets de détails saisissants, de formes organiques et d’une certaine précision énigmatique. Nous voilà sur des champs fleuris d’extravagance, accompagnés d’un géant tenant un arc, ou au fond de la mer avec une sirène souriante, installée sur son Vespa. Nous voyons au travers des feuilles un ciel peuplé d’éoliennes ou de vaisseaux volants sous lequel s’amusent des singes riants et armés d’outils. Ailleurs, plus profondément dans la forêt, les Beatles jouent sous le regard d’un tigre tandis que des lapins se mesurent à des boîtes de conserve. Stéphane FAUCHILLE est multiforme. Ses œuvres, qu’elles soient de grandes toiles à l’huile ou des dessins où la couleur est remplacée par le crayon, sont d’une vivacité mystérieuse. Son originalité nous mène jusqu’à des maquettes où le rêve semble conjugué aux nécessités de la vie : des architectures, des industries, des parcs et de la verdure. C’est un voyage que nous propose l’artiste, dans un fantasme soucieux de la réalité.
Pierre Pharaon, février 2019